Orange Mécanique
A Clockwork Orange
Stanley Kubrick
1971
Film : Anglo-américain
Genre : Thriller Dramatique Psyché SF
Avec : Malcolm McDowell
Synopsis
Alex vit dans un monde étrange et violent où le crime est légion. Avec ses drougs, il passe ses soirées à voler, agresser, baiser. Sa petite vie au rythme de ce qu'il appelle "l'ultra-violence" est néanmoins stoppée nette lorsqu'Alex est inculpé de meurtre et incarcéré dans une prison où il devient le cobaye d'une nouvelle forme de répression du crime...
Avis
Film sensation, cultissime, Orange Mécanique marque les esprits. On aime ou on déteste, mais on ne peut pas nier le talent sur-humain de Kubrick à réaliser des films qui dépassent les générations et qui créent la légende du cinéma. Et celui ci est l'un d'eux.
Doté avant tout d'une ambiance tantôt kitch et futuriste, le film dépeint un monde dépravé par la violence et une forme de corruption de l'esprit. Se voulant dérangeant par son atmosphère édulcorée dans sa plastique, mais pourrie à la moelle, Kubrick montre le futur tel qu'il l'imagine à l'aube des seventies. Aujourd'hui ce sentiment de malaise est quelque peu estompé par la réalité elle même qui a tendance à dépasser trop nombreuses fictions, et un monde du cinéma où l'ultra-violence est la norme. Mais il reste cette image exceptionnellement bien travaillée, qui donne l'impression que chaque plan est peint par un artiste de renom. Bloqué entre le temps, l'ambiance crée semble pouvoir passer les siècle, malgré son aspect initial ancré dans les années 70.
Et puis il y a le son. La musique, les commentaire d'Alex en voix off, les néologismes loufoques. Personnage clé, la musique, au même titre que les décors forge l'ambiance planante, étrange et décalée du film. Qu'il s'agisse des claviers spectaculaires de l'intro avec son travelling arrière, ou les passages de la Neuvième Symphonie de Beethoven, chaque apparition de la musique est travaillé pour plonger un peu plus la tête du public dans l'irréel.
Mais ce qui étonne encore plus, c'est qu'il ne s'agit pas que d'un film de genre à l'ambiance si particulière. Kubrick est au dessus d'un simple film d'ambiance. Kubrick raconte une histoire. Crédible. Elle aussi dérangeante puisque parfaitement logique, satirique et empreinte de philosophie sur le choix, le rôle de l'agresseur et de sa victime, sur la société dans son ensemble... Et cette histoire est servie par un acteur particulièrement doué : Malcom Mc Dowell.
Notation
Réalisation : 10/10
On l'a dit, l'ambiance, la composition de l'image futuro-rétro, le montage, les plans en contre plongée, dans un style complètement à part, propre à l'univers de Kubrick, tout dans l'image de ce film force le respect et l'admiration. Chapeau bas Monsieur.
Son : 10/10
Dés l'intro, on baigne dans une atmosphère. La musique et le son de ce film sont le penchant auditif de l'ambiance que créé le film, puisque le cinéma de dispose que de deux sens pour régaler l'audience. Psychédélique et grandiloquente, la BO et le montage son offrent au long-métrage une cohérence d'un bout à l'autre de cet étrange voyage.
Scénario : 9/10
Inspiré d'un livre éponyme d'Anthony Burguess, l'histoire plonge dans les méandre de la société moderne. Emprunte d'un futurisme d'anticipation discret, elle étonne sans toutefois être rocambolesque. Brillante elle arrive à donner beaucoup de crédibilité à un film pourtant très particulier.
Interprétation: 9/10
Malcom McDowell qui incarne Alex DeLarge, personnage principal de ce film, est une sorte d'acteur viscéral, à la fois beau et inquiétant. Campant parfaitement ce rôle compliqué, il irradie le vice et le sadisme, tout en réussissant à toucher d'un œil candide le public. Le reste du casting, remarquable lui aussi, tout en sobriété et en justesse british permet au film de ne s'égarer à aucun moment.
Note générale : 10/10
Difficile de ne pas donner la note maximale à ce film qui semble intemporel. D'abord sceptique avant de le voir, je suis finalement entièrement conquis. Je ne reviendrais pas sur ses points forts, ce serai me répéter, et je n'arrive de toute manière pas à lui trouver de point faible. C'est le film culte d'une génération, celle de mes parents, et preuve de son intemporalité, il touche encore, près de 40 ans après sa sortie.
"Oh bliss! Bliss and Heaven!"
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