28 sept. 2011

Predators

Predators

Nimrod Antal
2010

Film : Américain
Genre : Science fiction action retour aux sources de la saga
Avec : Adrien Brody





Synopsis

Pour quelle raison plusieurs hommes et femmes, tueurs d'élite de l'armée, du crime organisé ou mercenaires en fuite peuvent-ils bien être parachutés en même temps dans une jungle inconnue peuplée de créatures étranges et de chasseurs invisibles? La réponse ne serait-elle pas dans la question?

Avis

De retour dans la jungle, cet opus le plus récent de la saga colle à la mode actuelle de baser ses aventures dans une jungle extraterrestre. A la fois hommage au premier Predator, et film d'action efficace qui tente de réinventer un genre qui a beaucoup voyagé entre les 2 épisodes précédents, les 2 AVP, les jeux vidéos et les comics, ce Predators alterne le bon et le moins bon.

Car il faut l'avouer, malgré un concept inventif, qui pousse vers un extrémisme guerrier, sorte d'apologie de la guerre des temps modernes, et de la recherche pour les Predators du challenge ultime, on ne peut pas faire mieux que le premier. Predator a tout dit, toutes les suites ne sont qu'une manière de le rabâcher.

Mais cela gâche-t-il le fun que procure ce film? Ho que non. Très jouissif, se savourant presque à la manière d'un jeu vidéo, cet épisode mise sur le grand spectacle, et des affrontements mémorables pour qu'on garde en mémoire chaque scène, chaque personnage qui y participe et chaque duel, quel qu'en soit le vainqueur.
  
  
 
 
 
Notation
  
Réalisation : 7/10
  
Grâce aux effets spéciaux modernes et à la réalisation tonique, on a un long-métrage agréable à regarder souffrant de peu de temps morts. Mais son aspect de jeu vidéo persiste un peu trop souvent, avec le sentiment de passer de niveau en niveau, ayant chacun une ambiance propre. Le résultat final est un découpage qui manque d'homogénéité, et un manque d'ambiance globale.

Son : 5/10
 
Il est toujours difficile de juger du son d'un film lorsque la musique n'est pas exceptionnelle. Car la musique est une forme de ponctuation dans le cinéma, et avec la mauvaise musique, on peut faire passer un bon film au travers comme une mauvaise ponctuation plombe un beau discours. Ici, la musique laisse de marbre. Reste les bruitages réussis. Quoi d'autre?
 
Scénario : 6/10
 
Predators est à mi-chemin entre le prequel et le remake. Car sous couvert d'une histoire originale se passant de nous jours, à peu près 25 ans après les événements du premier dont il est clairement question dans le film, Nimrod Antal raconte une histoire extrêmement similaire à celle du premier. Des troupes d'élite dans la jungle, quelques malfrats comme dans le deux, chassés un par un par plusieurs Predators. Finalement cela réserve peu de surprise à part l'apparition de Laurence Fishburn qui se veut être le petit grain de folie. Reste que cela n'a rien de révolutionnaire, et le final est plus que prévisible.
 
Interprétation : 7/10
 
J'apprécie beaucoup Adrien Brody qui a une gueule, un style à lui, et dont les rôles sont toujours plus profonds au fur et à mesure qu'on s'enfonce dans le film. Le reste du casting est plutôt sans surprises. Sauf sauf sauf la fève dans la galette des rois Laurence Fishburn qu'on n'attend pas, et qui s'en sort pas si mal en considérant le rôle compliqué qu'il a. Mais sinon, boarf...
 
Note générale : 6,5/10
 
Soyons francs, tout le monde n'irai pas jusqu'à mettre 4 ou 5/10 à ce Predators, en particulier les fans de la série. Mais le problème, c'est que cette série se limite à un premier épisode tellement immense que jamais on n'égalera. Si on prend ce film comme de l'action SF dont le but est de divertir, le résultat est on ne peut plus réussi.


 


"If I can smell you, if I can hear you, they can too"

Predator 2

Predator 2

Stephen Hopkins
1990

Film : Américain
Genre : Action science fiction limite post-apo
Avec : Danny Glover





Synopsis
 
Alors que la fin du siècle approche, la ville de Los Angeles est un champs de bataille incessant entre les cartels de la drogue et les forces de l'ordre largement dépassées. Mais Mike Harrigan n'entend pas se laisser faire. Malgré, ou plutôt grâce à ses méthodes expéditives, ce détective de la police de Los Angeles tente de faire respecter la loi, jusqu'au jour où un intrus invisible s'invite dans la partie en quête de trophées...


Avis


Predator 2 n'a rien à voir avec le premier. D'un Arnold Schwarzenneger invincible, on passe à un Danny Glover trop vieux pour ces conneries. De la jungle tropicale on passe à la jungle de béton. D'un Predator sadique, on passe à un Predator sanguinaire avide de combat, sourd aux revendications et aux camps de chacun.

Cet épisode est réellement déroutant, car il porte un aspect exagéré qui n'était que sous-jacent dans le premier. Le Los Angeles de 1997 anticipé 7 ans plus tôt dans Predator 2 est une exagération du Los Angeles des années 90, encore pire que le Los Angeles 1997 de Terminator 2. La dégaine des personnages, l'aspect étouffant et sépia de la ville, c'est comme si chaque acteur avait marqué "1990" en gros, gras et rouge sur le front. Mais comme l'ambiance est primordiale dans chaque film, au moins celui ci a une identité visuelle forte et ne passe pas inaperçu.

Par ailleurs, cet opus va revenir sur les habitudes et le mode de vie des Yautja. On en apprend enfin un peu plus sur cette espèce venue d'ailleurs, et même si on avait bien comprit grâce au premier que le Predator était en safari dans la jungle, on découvre ce coup ci qu'il a ses habitudes sur notre planète, profitant du moindre conflit pour chasser des hommes que le commun des mortels qualifierait de "dangereux".

Du coup on se retrouve au milieu d'une guerre des gangs sans merci avec un lézard rasta qui s'en donne à coeur joie pour dépecer, torturer, pendre par les pieds ou arracher le crâne de tous les narcos ou flics de la ville. Résultat, on l'imagine, beaucoup plus gore que le premier.
Mais en contrepartie, on perd l'aspect slasher movie où les personnages se font tuer un à un. Difficile d'éprouver de la sympathie pour les trafiquants aux gueules de malfrat qui se font étriper. Reste le personnage de Danny Glover et sa course poursuite mémorable à la fin du film, et l'humour légèrement "Arme fatale" qu'est toujours là, quelque part sous la surface.




 
Notation

Réalisation : 7/10

Ambiance réussie, mais en contrepartie, tellement typé "1990" que 20 ans plus tard on a du mal à voir autre chose. Le look de Bill Paxton est tellement esclaffant que je me demande encore si c'est fait exprès ou non. Le reste du montage est efficace, avec des scènes d'action bien senties, et un final qui va crescendo (et puis ce petit hommage poignant à Alien qui réussi à égayer en un instant le fan absolu de la série, même si on vaut à ce détail les trèèèès controversés AVP). Pas le chef d'oeuvre qu'on attendait, mais un sequel raisonnable pour l'excellent premier Predator.
     
Son : 6/10

Le son ne m'a pas semblé mémorable. Musique sympathique, mais qui ne marque pas les esprits, et globalement le reste des effets sonore est moyen, puisque l'effet de surprise "je te regarde avec ma vision infra-rouge et j'entends ce que tu dis avec une voix de robot" est passé.

Scénario : 7/10

Il étonne dans un premier temps. Débarquer en pleine guerre entre gangsters et forces de l'ordre nous fait un peu réagir avec un "gné wtf?" surtout dans un monde très légèrement futuriste, sorte d'exagération de la Californie 90's. Mais l'idée a le mérite d'être audacieuse, d'autant qu'elle tient la route jusqu'à la fin.
      
Interprétation : 6/10

Danny Glover en rajoute un peu, et le reste du casting a un coté tellement caricatural qu'on se demande si ce film est sérieux. Après l'Arme fatale, on se dit que le père Glover doit forcer les traits de son personnage, mais par moment il a une telle conviction dans les yeux que le doute persiste. Par contre, il a le mérite de faire un héros beaucoup moins invincible que ne semblait Schwarzie, ce qui le rend tout de même d'autant plus intéressant d'un point de vue de l'identification au personnage. 

Note générale : 6,5/10

Pour une fois, la note globale est une vraie moyenne. Parce que justement ce film oscille entre le moyen et le coté classe et extraordinaire du Predator. Impossible de lui donner une note pleine car il est à mi-chemin entre la déception, et l'audace géniale d'un film ambitieux. Une suite correcte qui a néanmoins grandement contribué à la légende de la saga.





"Ok, who's next?"

23 sept. 2011

Predator

Predator

John McTiernan
1987

Film : Américain
Genre : Action pure avec un alien rasta slasher
Avec : Arnold Schwarzenegger
  





Synopsis

Leader d'une petite unité de troupes d'élite, Dutch Schaefer est chargé par ses anciens collègues de la CIA de s'enfoncer dans la jungle d'Amérique centrale pour exfiltrer un ministre du gouvernement américain retenu en otage par des guérilleros. Mais une fois la mission menée à bien, l'équipe semble devenir la proie d'une créature invisible, se fondant dans la forêt pour éliminer les membres du groupe un par un.

Avis

Sous ses airs de film d'action couillu avec des gros bras et des gros flingues, McTiernan réussi le pari de faire de ce film un classique de la science-fiction. Pourquoi? Premièrement, un alien particulièrement réussi, au physique à la fois terrifiant et classieux, mais aussi avec un code d'honneur, renforçant la sympathie qu'il attire au public. En second, un thème bien plus profond qu'il ne peut y paraitre sur la guerre, la nature de l'homme et de la chasse.

La réussite de ce film réside, comme souvent dans les bonnes pellicules, dans le concept qu'il développe et la symbolique qui se dégage de celui ci. Ici, le concept original d'alien parti chasser sur terre, en quête du défi apporte ses lettres de noblesse à ce qui va par la suite devenir une grande saga. Le Predator est une espèce tribale dont le but est de prouver sa valeur guerrière en ramenant des trophées, qu'il exhibe fièrement à la vue de tous, à l'instar de ces corps dépecés que l'équipe de Schaefer trouve au début du film. Le Predator se délecte de la traque et du combat face à des troupes se pensant les meilleures du monde et vite dépassées.

Outre toute la symbolique sur le pouvoir et la force dont l'homme se croit doté parce qu'il a réussi à dominer d'une certaine manière la nature, le film, notamment à la fin, propose une réflexion profonde sur le cinéma d'action. Schwarzenneger, armé sur l'affiche du film, mais avec le regard terrifié et complètement perdu, ce qui contraste avec son regard déterminé lorsqu'il se retrouve sans armes à la fin du film, illustre le coté abusif de l'action musclée du cinéma des années 80, McTiernan ayant toujours assumé cette exagération, s'en excusant presque. Il réalisera d'ailleurs par la suite Last Action Hero, véritable auto-parodie sur le cinéma d'action de la fin 80's, début 90's.



 


Notation

Réalisation : 9/10

J'aime beaucoup le style de ce premier Predator. S'il comporte les codes du film d'action basique : fusillades, explosions, cascades... il a néanmoins le mérite d'avoir une esthétique vraiment réussie. L'étouffante jungle guatémaltèque semble être une prison à ciel ouvert, et la moiteur transparait sur la pellicule. On se concentre alors sur la furtivité du Predator et le résultat, presque psychédélique avec son camouflage et ses yeux scintillants donne des vertiges délectables.
Petit mot sur l'apparence du Predator, créé par Stan Winston, dont le talent pour les effets spéciaux a été maint et maint fois prouvé sur The Thing, Aliens, Terminator 2 et j'en passe, son look de reptile rasta a mandibules est l'un des plus étranges et réussi du cinéma américain. Son élégance naturelle contraste évidemment avec son coté repoussant, mais c'est sans aucun doute l'une des créature les plus populaires issue d'Holywood.
  
Son : 8/10

La façon "d'entendre" du Predator (tout comme sa vision infrarouge) lui donne un aspect inquiétant qui joue beaucoup sur l'ambiance sonore du film. Le musique à la fois martiale et dérangeante se mêle au ronronnement de la jungle comme trame de fond sonore, et s'ajoute à la moiteur ambiante du film pour nous plonger dans l'atmosphère équatoriale.
   
Scénario : 8/10

Pas de scénario alambiqué, mais une vraie bonne idée originale. Derrière McTiernan déroule son safari inter-espèces, et le jeu de piste tient en haleine jusqu'au bout, jusqu'à ce magnifique affrontement final entre Arnold et la bête. Le début du film quant à lui donne un ptit aspect caricature musclée qui fait son effet. Globalement bien équilibré du coup, le scénario, s'il reste encore vague sur l'origine du Predator a le mérite d'éveiller la curiosité du spectateur et ancrer les bases d'une glorieuse saga.
  
Interprétation : 9/10

La troupe de soldats d'élite joue bien son rôle, entre Shane Black caricatural à souhaits avec ses grosses lunettes et ses blagues salaces, Carl -Apollo Creed- Weathers et sa moustache musclée (si si) le casting joue parfaitement l'ambivalence entre les gros bras de film d'action et les frêles agneaux en proie au Yautja. Mais c'est Arnold Schwarzenneger qui tient la dragée haute au Predator. Au summum de sa carrière c'est une machine de guerre particulièrement convaincante qui s'oppose à l'ennemi invisible. Vraiment bluffant, il incarne Dutch et l'égal du Predator, le digne représentant de la race humaine.

Note générale : 9/10

C'est une œuvre à part entière que ce film. Un véritable master-piece du cinéma d'action et de SF, particulièrement réussi, il n'y a pas grand chose à dire de plus. A la fois très divertissant et agréable à regarder, fondation d'une saga parmi les plus importantes des 20 dernières années, Predator est un vrai bon film du genre action science-fiction, vivement conseillé à quiconque ne l'a pas vu.    
 




"You're one ugly mother-fucker..."

21 sept. 2011

The Thing

The Thing

John Carpenter
1982

Film : Américain
Genre : Science Fiction horrifique claustrophobe
Avec : Kurt Russel





Synopsis

Alors que le personnel d'une station d'études scientifique américaine en Antarctique s'apprête à passer un long hiver isolé, le pensionnaire Norvégien d'un camp voisin débarque, poursuivant un chien-loup, et cherchant par tous les moyens à l'abattre. Devant l'incrédulité de l'équipe de la station, le Norvégien fait feu et blesse un des scientifiques, obligeant l'officier en charge de la sécurité à riposter et de tuer le Nordique.

Désireux de comprendre ce qui s'est passé, McReady le pilote d'hélicoptère accompagne le Dr Copper sur la station norvégienne, ou ils ne trouvent aucun survivant, mais des corps calcinés ou gelés, ainsi que de mystérieuses archives sur ce qu'ils ont trouvé enfouit dans la glace.

Avis

Le charme de ce film provient sans conteste du sentiment de paranoïa palpable d'un bout à l'autre du film. C'est un film en huis-clos au milieu d'un décor glacial, où règne la peur, la méfiance et le doute. Jouant sur ce sentiment d'insécurité constant, le film dont l'ambiance est le premier atout, brille aussi par son esthétique grotesque et inquiétante.

Car c'est au génie de Rob Bottin que la créature qui donne son nom au film prend vie. Hallucinante d'horreur, c'est une chose métamorphe, assimilant la moindre forme de vie pour la copier. Son graphisme aberrant et cauchemardesque est l'une des raisons qui ont fait de ce film une légende de la Science-Fiction. Très différente d'un Alien ou d'un Predator, monstres sacrés du cinéma de SF américain, la chose est, à l'instar de l’œuvre de Carpenter, atypique, étrange, et géniale.

S'il est vrai que les années ont rendu quelques effets un peu vieillots, ce film se consomme comme un bon millésime. Indémodable de par son ambiance froide et pesante, sa musique inquiétante signée Ennio Morricone, et le jeu d'acteurs, avec en ligne de front un Kurt Russel à la barbe hirsute quelque peu chabalesque, The Thing est un monument. Carpenter contribue avec son style au panthéon du cinéma d'épouvante de science-fiction, et 30 ans après, le frisson est toujours vivace.





Notation

Réalisation : 7/10

The Thing n'est pas un film classique, un parangon de ce qu'il faut présenter dans les écoles de cinéma. The Thing garde le coté roots, sale, artisanal avec un budget un peu serré. Si son ambiance est exceptionnelle, il n'a pas la composition graphique d'un Alien ou d'un Blade Runner (Ridley Scott reste Ridley Scott, John Carpenter reste John Carpenter). Pour autant, ceux qui ont décrié le film à sa sortie, pouvant le qualifier de nanard n'ont pas perçu son coté intemporel. Combien de films sont tombés dans le ridicule une fois la mode de la décennie passée? The Thing n'est pas de ceux là, et garde sa force que le calendrier affiche 1982 ou 2011.

Son : 9/10

Composante essentielle de l'ambiance, l'édition sonore de ce film a tout de l'oxymore "silence assourdissant". Partant du principe qu'une station d'études perdue en Antarctique n'est pas le lieu idéal pour un orchestre symphonique et une ambiance de carnaval, les dialogues, la musique et les bruitages ont un caractère minimaliste pesant dans l'effet angoissant. Par ailleurs, le contraste créé par les cris ou le grondement d'une tempête de neige au dehors provoque une tension palpable chez le spectateur dont l'ouïe n'est pas la première sollicitée dans le film. Quant à la musique lancinante et dangereuse de Morricone... Quel angoisse!
  
Scénario : 9/10
  
Sur certains points, The Thing vise dans le banal. A l'origine c'est un remake d'un vieux film des années 50, et l'histoire se révèle assez basique, avec son monstre-extraterrestre-qui-tue-tout-l'monde. Mais comme Alien avait son chestburster, The Thing a son assimilation. Ce petit truc en plus dans le scénario qui fait qu'on retient. Cela engendre une tension sur tout le film puisqu'elle insuffle le doute et l'angoisse sur le moindre protagoniste. Original ou copie qui va vous sauter au visage pour vous dévorer et vous assimiler? Ce sentiment de paranoïa qui plane sur tout le casting, perdu dans un désert gelé, c'est le point en plus qui fait du scénario et donc du film un classique du cinéma de ce genre.
  
Interprétation : 7/10
  
Sans être méchant, l'interprétation ne casse pas non plus des briques. Certes, Kurt Russel fait très très bien le mec bourru, blasé, anti-héros qui sauve le monde malgré lui (un pré-Bruce Willis?) mais en dehors de ça, le casting n'offre pas de frissons d'interprétation. Par contre, les relations de paranoïa déjà difficile entre plusieurs hommes exilés volontaires au pôle sud, amplifiées par le danger que représente la créature sont tout de même bien rendues. Des professionnels qui font bien leur boulot, mais pas forcément des acteurs de génie, en somme.
  
Note générale : 9/10

The Thing est typiquement le genre de film qui est plus que la somme de chacune de ses facettes. Sûrement décrié à sa sortie pour son aspect série B, il a réussi à s'imposer auprès des amateurs du genre pour son climat unique et angoissant. L'ambiance très particulière que dégage ce film ne peut bien entendu pas plaire à tout le monde, mais pour autant, impossible de rester de glace face à ce thriller polaire.   





"You cheating bitch"

14 sept. 2011

Alien la résurrection

Alien, la résurrection
Alien : Resurrection

Jean-Pierre Jeunet
1997

Film : Américain
Genre: Science fiction portée sur l'action
Avec : Sigourney Weaver
 
 

 

Synopsis

Deux siècles ont passé depuis la mort d'Ellen Ripley sur Fury 161. Weyland Yutani n'est plus, mais des scientifique de l'armée parviennent à cloner Ripley avec la Reine Alien dans son ventre, et à extraire celle ci avant qu'elle ne "naisse" par ses propres moyens. Alors que des mercenaires débarquent sur la station Auriga avec une étrange cargaison à leur bord, Ripley s'éveille, un nouveau niveau de conscience acquit grâce à la connexion qui la lie à la Reine.

Avis
   
Si au moment de sa sortie, cet opus m'avait particulièrement emballé, c'est aujourd'hui un sentiment mitigé qui m'anime à l'égard de cet épisode. Partageant de très bonnes idées avec d'autres beaucoup moins, je suis toujours circonspect en regardant Alien 4. L'idée de tuer Ripley à la fin d'Alien3 avait pour but d'éviter un nouveau sequel. Pourtant, de l'aveu des producteurs, l'idée de ressusciter Ripley a tout de suite germé dés la sortie d'Alien3 pour continuer à produire des films de la franchise.
Cependant, à mon sens, la mort d'Ellen dans le 3e épisode est trop bien orchestrée pour qu'il soit possible de la faire revenir à la vie, qui plus est avec son Alien dans le ventre. Dés le départ, le scénario de Joss Whedon s'avère donc bancal. Si on ajoute à cela, nombre d'incohérences ou d'interrogations qui ne trouvent jamais de réponses, et un final raté, le constat ne parait pas glorieux.

Évidemment, pas mal d'aspects parviennent à sauver le film qui n'est pas non plus un nanard cosmique. Le choix de la frènnchtouche de Jean-Pierre Jeunet pour la réalisation est une bouffée d'oxygène. Comme chacun des réalisateurs d'un Alien avant lui, Jeunet possède un univers graphique propre, inimitable, et après un réalisateur anglais et deux réalisateurs américain, c'est avec joie qu'on découvre un oeil moins anglo-saxon sur la saga.

Le but avoué étant de ressusciter la saga en même temps qu'Ellen Ripley, ce vent de fraicheur graphique est d'autant le bienvenue. Mais cela n'excuse pas le manque de profondeur du scénario, et le fait que les Aliens finissent par se mordre un peu la queue. Jeunet a souhaité combiner ce qui avait fait le succès de chaque opus précédent. Plusieurs Aliens et des Marines de l'espace comme dans le film de Cameron, un vaisseau angoissant pour toile de fond comme dans le premier, un lien maternel entre les Aliens et Ripley renforcé par rapport au 3, et quelques idées originales comme la mutation génétique de la Reine, ou l'androïde humain et indépendant (qui n'est pas sans rappeler le Nexus 6 de Blade Runner, avis perso).

Résultat? Un bon film d'action avec quelques scènes mythiques, mais on a parfois l'impression d'assister à un hommage de fan plutôt qu'à un vrai épisode de la série.





Notation

Réalisation : 8/10

Pas forcément mon préféré, de par son style extrêmement personnel, mais ça n'en reste pas moins un film parfaitement maitrisé par le réalisateur doué qu'est Jean Pierre Jeunet, même si on regrette que les accessoiristes aient autant abusé du slime pendant le film.

Son : 9/10

J'apprécie en revanche particulièrement la musique de cet opus, qui est juste parfaite. Le thème principal colle à la peau du film et des Aliens en général. Spatial, dangereux et beau dans son étrangeté, il hante le film à la manière dont les Aliens hantent le vaisseau. Somptueux!

Scénario : 5/10

Ce qui plombe le film. Malgré une multitude de bonnes idées, le scénario a tendance à tourner en rond et à ne pas apporter grand chose. Quelques passages illuminent un peu le cheminement des protagonistes, mais globalement, ce n'est pas ce qu'on retire vraiment du film, et c'est dommage car doté d'un script un tout petit peu plus creusé et crédible, ce film avait tout pour être l'égal de chacun des 3 films de la série. Là, non.
    
Interprétation : 9/10

Autre gros point fort de ce film: son casting. Sigourney Weaver reste fidèle à elle même, quoi qu'encore plus troublante avec son ADN Alien, mais elle est épaulée d'une ribambelle d'acteurs géniaux. Comment ne pas tomber amoureux de Winona Ryder, craquante dans le rôle de Call, ou s'esclaffer devant le tandem de choc Dominique Pinon/Ron Perlman? Si la plupart des personnages ne sont pas exceptionnels, leur interprétation l'est, et parvient à les rendre très attachants. 

Note générale : 7/10

En écrivant la critique je me suis replongé avec une forme de sympathie dans ce film qui possède un tas de bons cotés, mais une fois cette drôle de nostalgie passée, je suis toujours déçu du résultat, en particulier la fin du film avec cet Alien humanoïde auquel il manque tout simplement l'élégance d'un dessin de Giger. La saga repose sur le concept même d'un Alien superbement beau et mortel. Cameron a flirté avec la ligne en interprétant le design des créatures à sa manière, mais sa Reine Alien est magnifique. Le bâtard du 4 n'est rien de tout ça. Il reste un monstre moche, ce qu'aurait pu être le tout premier film sans le génie psychopathe de HR Giger, et son rôle est ingrat puisqu'il trouve à peine sa place dans un scénario bancal. Ce film fait passer un bon moment, mais n'arrive pas à égaler ses 3 autres prédécesseurs.     


 

"I'm the monster's mother"

Alien3

Alien3

David Fincher
1992
 
Film : Anglo-américain
Genre : Science Fiction horrifique
Avec : Sigourney Weaver
   
 



Synopsis

Une fois encore, Ripley dérive dans l'espace après avoir affronté les terribles xénomorphes de la planète LV-426. La présence de facehuggers dans la capsule de sauvetage du Sulaco entraine un incendie qui provoque le crash de celle-ci sur une planète prison reculée. Ripley, unique survivante commence alors à craindre que l'un des facehuggers se soit échappé et qu'un Alien ne fasse son apparition au milieu des prisonniers sans défense.

Avis

Dans un contexte particulièrement difficile, David Fincher parvient à renouer avec le style original de la série. Mais handicapé par une production chaotique, c'est un film en demie teinte que reniera son réalisateur par la suite. En fait, il faut vraiment mettre à part la version cinéma de la version Director's cut. Amputée, à mon sens, de tout ce qui fait l'intérêt du film, la version cinéma est un mauvais Alien. Mais lorsqu'on regarde la version désirée par Fincher, on retrouve enfin ce qu'on a aimé dans le premier, mais aussi toutes les choses qu'on aimera par la suite chez le talentueux réalisateur.

Si l'on s'attarde à la version Director's cut, le film prend une ampleur beaucoup plus intéressante. Sans métamorphoser entièrement le film (il ne s'agit que de quelques scènes supplémentaires ou différentes, mais des scènes clés) elle parvient néanmoins a avoir le petit plus qui a manqué, à mon sens, à son succès en salles. Le traitement de la créature est ainsi plus mystique encore que dans le montage final. Golic joue un rôle particulièrement fort dans ce montage là, et la fin alternative s'avère puissante de symbolisme. Tout ce que les producteurs avaient souhaité éviter.

En dehors de ça, le film offre un ton encore plus nauséabond et suffoquant que dans n'importe quel autre épisode de la saga. Les décors ne semblent être faits que de sang et de rouille, ces souterrains paraissent semblable à une étuve, et le malaise grandissant de Ripley sur sa "maternité" n'en est que plus dérangeant.

Le film offre par ailleurs d'excellents personnages, hantés par leur démon qui s'incarne alors devant leurs yeux incrédules. Le principal souci de se film reste cependant sa production chaotique, les changements de scénaristes et de réalisateurs successifs, et les exigences toujours plus bornées des producteurs pour qui la dimension "business" avait dépassé la dimension "œuvre cinématographique".







Notation

Réalisation : 9/10

David Fincher n'était pas le premier choix des producteurs, mais il s'avère, au moins du point de vue de l'image, un choix payant pour le spectateur. Comme Scott ou Cameron, ce réalisateur est un amoureux de l'image, et sa formation dans le milieu des effets spéciaux lui apporte également un regard nouveau sur la série à une époque où le numérique n'a pas encore saturé les productions hollywoodiennes. L'ambiance suffocante de cet opus lui est propre, et le résultat, compte tenu des circonstances est particulièrement admirable.
   
Son : 8/10

Ce n'est pas l'Alien possédant de la musique la plus marquante, mais sa présence continue et discrète apporte un supplément à cette atmosphère si particulière qui règne sur la planète Fury 161. Certains effets sonores ont peut être un peu vieilli tout de même.
   
Scénario : 8/10

Celui de la version cinéma vaudrait à peine 7, mais j'ai dés le départ décidé  de traiter de la version non coupée, qui apporte des améliorations scénaristiques significatives. Si l'ensemble parait relativement cohérent (et quand on pense que le tournage a eu lieu alors que le script n'était pas établi et fluctuait d'un jour à l'autre!) et bien mené (encore une fois, merci Fincher pour son talent à tenir le film à bout de bras quand celui ci aurai pu s'effondrer tel un château de cartes) on regrette un petit peu qu'il s'avère si convenu en comparaison des idées initiales de scénario proposées pour ce sequel.
  
Interprétation : 9/10

Sigourney Weaver, toujours au top. Elle reprend encore une fois son rôle avec brio, mais il me semble qu'elle n'a jamais été aussi bien entourée que dans ce film, avec deux Charles exceptionnels à mon sens : Charles Dance et Charles S. Dutton aux antipodes l'un de l'autre, mais dont la classe permet réellement d'apporter un gros plus au film.

Note générale : 9/10 dans la version Director's cut

Alien3 est probablement l'Alien dont la gestation a été la plus difficile, et "l'accouchement" le plus violent. Mais en grandissant, et à mesure que l'univers de la saga grandit autour de lui, ce film s'avère un grand, un beau, un puissant Alien, avec, malgré tout, la classe de ses ainés et la reconnaissance de son public, grâce aux éditions Blu Ray et DVD qui ont réhabilité beaucoup de choses (le travail de Giger sur le projet notamment)




"You've been in my life so long, I can't remember anything else."

Aliens

Aliens, le retour
Aliens

James Cameron
1986

Film : Anglo-américain
Genre : Science fiction guerrière bourrée d'action
Avec : Sigourney Weaver





Synopsis

Après avoir survécu à la destruction du Nostromo et s'être débarrassée du "xénomorphe", Ellen Ripley est retrouvée en train de dériver dans l'espace à bord de la navette de son vaisseau. Hélas, 57 ans ont passé, et nul ne veut croire son récit sur la destruction du cargo et de son précieux minerai. Ellen apprend alors qu'une colonie de terraformation s'est installée sur la planète où elle avait trouvé l'Alien, et que le contact a été perdu avec celle ci. N'ayant plus rien à perdre, la jeune femme accepte d'accompagner des militaires entrainés sur place dans une périlleuse mission de sauvetage.

Avis

Fidèle à sa nature penchant vers la surenchère, James Cameron adopte pour ce premier sequel à la saga, le principe selon lequel "plus y en a, mieux c'est". Alors que le premier Alien incarnait une créature parfaite, presque invincible, Cameron décide de faire de cette race extraterrestre un parasite insectoïde terriblement plus dangereux qu'il attaque en rangs serrés, à la manière d'une colonie de fourmis.

Troquant ainsi la simple peur du premier opus pour une spectaculaire démonstration d'action, Il arrive néanmoins à prendre au tripes grâce à un scénario efficace et une réalisation grandiose. Fasciné par l'idée des militaires du futur (cf Avatar) Jim Cameron lance des troupes d'élites, à la fois complètement caricaturales et attachantes dans un enfer noir, et c'est alors la porte ouverte à un déluge d'explosions, de fusillades et de course-poursuite avec des Aliens, toujours  plus belliqueux et plus nombreux.

Le problème de l'apport de Cameron à la série, c'est qu'il se fait au détriment d'idées originales du premier film. En choisissant de s'approprier les Aliens, de les redessiner lui même, en refusant poliment les idées de Giger, et d'inventer un processus de reproduction insecte, Cameron créer certes l'un des monstres les plus élégants de l'histoire du cinéma avec sa Reine, mais il piétine l'héritage initial de la saga. On ne peut pas le blâmer de faire prévaloir ses idées, surtout si elles sont bonnes, mais son caractère directeur, tout en étant sa grande force, a aussi des conséquences néfastes pour le travail des autres. On aime ou on n'aime pas. Cela n'enlève rien à son talent, mais à chaque fois que je pense à cet opus je suis toujours un peu chagriné que le processus créatif ait été fait sans consulter les créateurs originaux de l'Alien.






 
Notation

 Réalisation : 9/10

Il faut l'avouer, James Cameron sait ce qu'il fait. Véritable sorcier de la pellicule, ses idées foisonnent et le montage comme l'image sont à couper le souffle. Grâce a son gros budget, les décors et les effets spéciaux sont bluffant de qualité, et le film tient en haleine d'un bout à l'autre. Quant à la Reine, quelle classe! Rien à redire.
  
Son : 8/10

Si la musique est vraiment grandiose, et le traitement sonore impeccable, le film a tendance à souffrir un peu trop de l'aspect film de guerre: fusillades dans tous les sens, Aliens haletant et Marines beuglant comme si leur survie en dépendait. Mais globalement, ça va.
  
Scénario : 8/10

A mon gout trop tourné vers l'action, mais ça aussi ça fait parti du charme du film, le scénario reste particulièrement bien ficelé, avec sa dose de rebondissements et de tensions dramatiques. Même si ça fait chier de l'admettre, c'est super bien foutu comme divertissement!

Interprétation: 7/10

Newt est trop mignonne, et Ripley particulièrement convaincante en mère de substitution (à ce sujet, on note que la version cinéma ne figure pas la scène ou Ripley apprend que sa fille, devenue vieille dame est décédée, ce qui explique et renforce, dans la version Director's cut, le lien de Ripley à Newt) mais le reste du casting de gros bras tombe trop facilement dans la caricature. C'est assumé, mais encore une fois, ça fait parti des choses qui entraine une relation amour-haine pour ce film. Mention spéciale à Paul Reiser, magnifiquement détestable dans son rôle de prince des faux-culs.
 
Note générale : 8/10 les bons jours, 7/10 les mauvais
  
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Aliens est un très bon film. A la manière d'un Avatar, c'est un film de guerre puissant, abordant de nombreux thèmes comme la famille ou le corporatisme, mais contrairement au plus récent succès de Jim, il se base sur une franchise déjà existante, et déjà "awesome" avant qu'elle ne passe entre ses mains. Si tout ce que Cameron touche se transforme en or, c'est génial, sauf quand il prend à pleine main un diamant brut.
 
   
 

"Get away from her, you bitch !"

Alien

Alien, le huitième passager
Alien

Ridley Scott
1979
 
Film : Anglo-américain
Genre : Science Fiction horrifique
Avec : Sigourney Weaver





Synopsis
  
De retour d'une mission d'extraction minière au fond de l'espace, l'équipage du cargo Nostromo est réveillé par un signal de détresse émanant d'une petite planète inhabitée. Forcé par leur contrat d'aller enquêter sur la source du signal, les miniers ramènent à bord une créature extraterrestre particulièrement coriace et agressive.

Avis

A mi chemin entre le film de science fiction pur et le thriller horrifique, Alien ouvre les portes aux années 80 qui vont être la décennie privilégiée de ces deux genre. Résolument moderne, le film instaure dés le départ et la séquence d'introduction, un climat pesant et réaliste, beaucoup plus proche de nous que la science fiction venue d'une galaxie lointaine, très lointaine.
  
D'une banale histoire de monstre de l'espace, pain bénit des pulps années 50, le film se bâtit petit à petit sur des fondations solides et justes. D'abord dans le choix de son réalisateur, le très talentueux Ridley Scott, encore jeune à l'époque mais dont le style graphique fort plait aux producteurs. Ensuite, dans le choix de l'artiste HR Giger pour les designs de l'Alien et du vaisseau accidenté. Enfin, par le choix d'une jeune actrice alors inconnue mais pétrie de talent : Sigourney Weaver.

Sachant réellement tirer le maximum de ses atouts, le film qui aurai put être une série B correcte transcende les genres, et inspire une terreur et une fascination jusqu'alors rarement égalée. Avec son ambiance lourde, oppressante, Alien traverse les époques, bien aidé par les nombreux sequels sortis depuis. Aujourd'hui encore, l'un des meilleurs films de SF, malgré les Avatar, les Star Treck, les Guerre des Mondes, Alien garde son trône, car jamais un vaisseau n'a été aussi froid dans l'espace que le Nostromo.





Notation

Réalisation : 10/10

Ridley Scott, ou la classe absolue. Réalisateur surdoué, très élégant, sculpte son image. Alors certes, le grain d'Alien vient de son attirance aux atmosphères brumeuses et suffocantes, et à l'impossibilité de montrer trop en détail le monstre. Mais quelle beauté! Glauque sans être déprimant, l'univers qu'il instaure est à l'image de l'espace. Sombre et froid, comme l'Alien qui l'habite. Les decors du film sont somptueux, grandioses, celui du Space Jockey en exemple, et la créature en elle même tellement impressionnante dans sa façon d'être furtive et létale... Ha, vraiment une photographie et une réalisation sans fausse note.

Son : 8/10
  
Si la musique, assez classique apporte une sorte de mystère et de poésie cosmique, elle aurai gagné à être moins conventionnelle à mon sens. Certes, elle est très discrète, mais manque peut être d'ambition, au contraire des graphismes, comme par exemple le dessin phallique prononcé de l'Alien. Le reste du montage son est splendide. Oppressant, spatial et plutôt angoissant, qu'il s'agisse des bruitages de l'Alien ou de la respiration saccadée de Ripley à la fin du film.
  
Scénario : 10/10

Ce qui m'a toujours étonné dans ce film, c'est à quel point la simplicité du synopsis cachait un scénario aussi riche. Le duo de scénaristes originaux, Dan O'Bannon et Ronald Shusett ont écrit un script très intéressant, et celui ci a réellement su être sublimé par les idées originales, des deux scénaristes ou des producteurs. Au final, a la fin simple et terriblement efficace, qu'on le regarde une fois ou cinquante, le scénario du premier Alien reste, à mon sens inégalé dans l'horreur en SF.
  
Interprétation : 9/10
  
Le jeu de Sigourney Weaver à la fois simple et juste est celui d'une jeune actrice talentueuse. S'il n'a pas l'expérience des vieux briscards, il y oppose en revanche une fraicheur spontanée, on ne peut plus adéquate dans le rôle de cette femme, à la fois forte, mais rattrapée par la fragilité de l'être humain dans certaines situations. Le reste du casting est lui aussi tout en justesse et en simplicité, aidé, il faut bien le dire par les "tours" éprouvants qu'a pu jouer Ridley Scott a son casting au long du tournage (Projections inattendues de sang, asphyxie lors des scènes en scaphandre, gifles non simulées etc.)

Note générale : 10/10

Alien reste mon film préféré. A chaque visionnage je l'aime encore un peu plus. Il a construit une légende, il incarne le monstre de l'espace, à la fois croque-mitaine qui se cache sous le lit, et dangereux envahisseur qui pose sa soucoupe dans votre jardin la nuit, l'Alien est le partenaire idéal de toutes les soirées frisson. En tous points réussi, apportant la consécration à l'un des réalisateurs les plus doués de la période 80's/90's/00's et surement de la décennie à venir encore, ce film est un indispensable dans sa vidéothèque, incontournable de l'amateur de science-fiction, d'horreur, de thriller, ou même de cinéma dans son ensemble. 





"There is an explanation for this, you know?"

13 sept. 2011

Orange Mécanique

Orange Mécanique
A Clockwork Orange
  
Stanley Kubrick
1971

Film : Anglo-américain
Genre : Thriller Dramatique Psyché SF
Avec : Malcolm McDowell

   



Synopsis

Alex vit dans un monde étrange et violent où le crime est légion. Avec ses drougs, il passe ses soirées à voler, agresser, baiser. Sa petite vie au rythme de ce qu'il appelle "l'ultra-violence" est néanmoins stoppée nette lorsqu'Alex est inculpé de meurtre et incarcéré dans une prison où il devient le cobaye d'une nouvelle forme de répression du crime...

Avis

Film sensation, cultissime, Orange Mécanique marque les esprits. On aime ou on déteste, mais on ne peut pas nier le talent sur-humain de Kubrick à réaliser des films qui dépassent les générations et qui créent la légende du cinéma. Et celui ci est l'un d'eux.

Doté avant tout d'une ambiance tantôt kitch et futuriste, le film dépeint un monde dépravé par la violence et une forme de corruption de l'esprit. Se voulant dérangeant par son atmosphère édulcorée dans sa plastique, mais pourrie à la moelle, Kubrick montre le futur tel qu'il l'imagine à l'aube des seventies. Aujourd'hui ce sentiment de malaise est quelque peu estompé par la réalité elle même qui a tendance à dépasser trop nombreuses fictions, et un monde du cinéma où l'ultra-violence est la norme. Mais il reste cette image exceptionnellement bien travaillée, qui donne l'impression que chaque plan est peint par un artiste de renom. Bloqué entre le temps, l'ambiance crée semble pouvoir passer les siècle, malgré son aspect initial ancré dans les années 70.

 Et puis il y a le son. La musique, les commentaire d'Alex en voix off, les néologismes loufoques. Personnage clé, la musique, au même titre que les décors forge l'ambiance planante, étrange et décalée du film. Qu'il s'agisse des claviers spectaculaires de l'intro avec son travelling arrière, ou les passages de la Neuvième Symphonie de Beethoven, chaque apparition de la musique est travaillé pour plonger un peu plus la tête du public dans l'irréel.

Mais ce qui étonne encore plus, c'est qu'il ne s'agit pas que d'un film de genre à l'ambiance si particulière. Kubrick est au dessus d'un simple film d'ambiance. Kubrick raconte une histoire. Crédible. Elle aussi dérangeante puisque parfaitement logique, satirique et empreinte de philosophie sur le choix, le rôle de l'agresseur et de sa victime, sur la société dans son ensemble... Et cette histoire est servie par un acteur particulièrement doué : Malcom Mc Dowell.





Notation

Réalisation : 10/10
  
 On l'a dit, l'ambiance, la composition de l'image futuro-rétro, le montage, les plans en contre plongée, dans un style complètement à part, propre à l'univers de Kubrick, tout dans l'image de ce film force le respect et l'admiration. Chapeau bas Monsieur.
  
Son : 10/10
  
Dés l'intro, on baigne dans une atmosphère. La musique et le son de ce film sont le penchant auditif de l'ambiance que créé le film, puisque le cinéma de dispose que de deux sens pour régaler l'audience. Psychédélique et grandiloquente, la BO et le montage son offrent au long-métrage une cohérence d'un bout à l'autre de cet étrange voyage.
  
Scénario : 9/10
  
Inspiré d'un livre éponyme d'Anthony Burguess, l'histoire plonge dans les méandre de la société moderne. Emprunte d'un futurisme d'anticipation discret, elle étonne sans toutefois être rocambolesque. Brillante elle arrive à donner beaucoup de crédibilité à un film pourtant très particulier.
  
Interprétation: 9/10
  
Malcom McDowell qui incarne Alex DeLarge, personnage principal de ce film, est une sorte d'acteur viscéral, à la fois beau et inquiétant. Campant parfaitement ce rôle compliqué, il irradie le vice et le sadisme, tout en réussissant à toucher d'un œil candide le public. Le reste du casting, remarquable lui aussi, tout en sobriété et en justesse british permet au film de ne s'égarer à aucun moment.

Note générale : 10/10
  
Difficile de ne pas donner la note maximale à ce film qui semble intemporel. D'abord sceptique avant de le voir, je suis finalement entièrement conquis. Je ne reviendrais pas sur ses points forts, ce serai me répéter, et je n'arrive de toute manière pas à lui trouver de point faible. C'est le film culte d'une génération, celle de mes parents, et preuve de son intemporalité, il touche encore, près de 40 ans après sa sortie.





"Oh bliss! Bliss and Heaven!"