How I Met Your Mother
Carter Bays & Craig Thomas
2005~
Série : Américaine
Genre : Sitcom de djeuns branchés
Avec : Josh Radnor, Neil Patrick Harris
Synopsis
D'humeur nostalgique, le Ted Mosby de l'an 2030 décide de raconter à ses enfants alors ados comment il a rencontré leur mère. Mais plutôt que de faire court et de simplement raconter la banale anecdote d'une fille dans un bar, Ted commence son histoire lorsqu'il a 27 ans, en 2005, et qu'il décide subitement de se mettre en quête de la mère de ses enfants, au grand dam de Barney son ami célibataire lover endurci, alors même que ses meilleurs amis, Marshall et Lily viennent de se fiancer. Il rencontre Robin dont il tombe instantanément amoureux, mais celle ci essaye de se concentrer sur une carrière de journaliste et n'a pas vraiment envie de relation sérieuse.
Avis
Sans vouloir jouer les historiens barbus attifé d'une veste en tweed, si on prend l'histoire de la sitcom depuis les années 80 (sans remonter trop trop aux dinosaures de la télé des années 70 non plus), on note des noms absolument cultes, Madame est servie, La Fête à la Maison, Notre belle famille, Le Cosby show... Mais la particularité de ces séries est de s'ancrer dans les familles bourgeoises, avec maison cosy, mobilier kitch et gouvernante. Et puis il y a en 1994, le monument qui chamboule tout. Friends. La série qui parle aux jeunes du moments, un peu comme Melrose Place sans les bogosses pétés de thunes. Ok, les jeunes de Friends sont branchés, indépendants et en vieillissant ils acquièrent de la maturité, mais ils rafraichissent la télé en présentant la bande de potes idéale, d'une manière un peu plus raffinée qu'Hélène et les garçons.
Si vous n'avez jamais vu ni Friends ni HIMYM vous me dites "le rapport?" Et bien en regardant le pilote d'How I Met Your Mother on ne peut s’empêcher de se dire "c'est le gamin de Friends" et donc de voir venir les situations à des kilomètres, puisque c'est du réchauffé. Et penser ça sur le premier épisode est, certes légitime, mais c'est se fourvoyer d'une force aussi dévastatrice qu'un missile Iranien. HIMYM est la série des enfants/ados qui ont grandi avec Friends. Mais en une dix/quinzaine d'années le monde a évolué de manière fulgurante. Les créateurs de la série ont ainsi assimilé ce que c'était qu'être jeune en 2005 et dans les années qui suivent. Coups d'un soir, dépendance aux technologies de la communication, geeks, grands ados qui vieillissent jamais, cette série est un condensé de la fameuse génération Y qui passionne les sociologues grisonnant #clashgénérationnel.
Comprenez par là que sans en faire une série geek comme Big Bang Theory, les créateurs ont réussi à incarner la quintessence d'une génération pour en faire un show de sitcom assez classique dans le fond : histoire d'amour, d'amitié, relation professionnelles, à la famille etc, tout en insufflant le vent de la modernité dans la forme. En exemple, d'une part, le pitch original d'un père racontant l'histoire de sa vie à ses enfants, mais avec un fil rouge qui suit le perso principal au fil des saisons. Certains épisodes sont assez classiques : flashback sur la période universitaire. [Spoiler alert]: Ted avec une afro et Barney avec un bouc oO et autres joyeusetés relatives à un procédé classique, mais parallèlement certains épisodes sont beaucoup plus fouillés dans la forme et fonctionnent comme un jeu de piste, ou une vision à plusieurs facettes d'une même histoire.
Bref, (qui est d'ailleurs un très bon exemple de ce genre de série héritière de Friends centré sur la génération des 20-35 ans actuellement #justsaying) HIMYM souffle depuis 7 saisons le vent de la modernité télévisuelle, offrant aux jeunes qui dévorent les séries sur le net un nouvel exemple de la vie idéale à l'américaine, mais pas seulement, puisque la série un peu à la manière de Friends dans les premières saisons n'est pas un concentré de hype doré dans ses moindres aspects, et du coup il y a quand même un certain sentiment de proximité avec les personnages.
Ajoutons encore que la série se démarque aussi par des personnages plus atypiques qu'à l’accoutumée, et même s'ils ont le trait un peu grossi, ils sont assez justes dans la représentation d'un jeune New Yorkais, et qu'en plus la distribution impeccable rend chacun aussi attachant qu'hilarant. Parce qu'en fin de compte, c'est ça l'essentiel : l'écriture et le pouvoir de faire rire. Sans épiloguer là dessus, la série est juste poilante, désopilante, tellement les situations, les dialogues et le jeu des acteurs sont bien orchestrés.
Notation
Réalisation : 9/10
Juste et réussie, la réalisation jongle habilement avec le fil rouge et la vie de tous les jours d'une bande d'amis. Les décors, la garde robe des protagonistes, tout garde une impression de crédibilité qui sert habilement le show par rapport à l'originalité des répliques et du caractère comique. Un exemple de ce qui se fait de mieux dans un format assez difficile à s'approprier qu'est la sitcom.
Son : 8/10
Difficile de juger de la bande son sur ce type de programme, mais si on ne la retient pas c'est généralement qu'elle passe bien. En même temps, il n'y a pas que ça. Le générique est suffisamment sympathique et court pour ne pas gêner, les mélodies entre les scènes au poil, et les effets sonores très bien maitrisés. Par ailleurs, la tessiture des acteurs forme une sorte d'harmonie perpétuelle, et les pointes dans les aiguës de Barney contribuent au comique du personnage, donc rien à y redire!
Scénario : 9/10
On frise la perfection dans l'écriture des épisodes. Même s'il y a de très légères contradictions qui naissent au fil des saisons (bien moins que dans Friends puisqu'on en parlait comme modèle au début) mais dans son ensemble la cohérence de la série est très bien préservée, et l'histoire se monte pierre par pierre, révélation mineure par révélation mineure, et à l'heure où je vous parle, des millions de fans de par le monde attendent à la fois avec impatience, et en même temps en demandant en demandant aux auteurs de faire durer le plaisir, de découvrir comment Ted a rencontré cette foutue mère de ses enfants!
Interprétation : 10/10
J'ose la note maximale. J'adore chaque acteur parceque chacun incarne son personnage avec la maestria exigée par la cahier des charges. Alors, oui, Barney est le soliste de ce fantastique groupe. Oui, ses facéties sont parfaitement jouée par Neil Patrick Harris qu'est devenu une véritable star grâce à ce rôle, mais le moindre de ses acolytes dans les rôles titre est un monument de jeu, et rarement une sitcom aura eu d'aussi bons acteurs.
Note générale : 9/10
Le problème quand on aime c'est qu'on ne compte pas. Je ne compte pas les points pour cette série et je lui accorde XXX/10, et ça n'a rien à voir avec Vin Diesel. Mais puisque je veux faire les choses consciencieusement je note bêtement sur 10. Alors pourquoi justement ne pas mettre la note maximale? Simple snobisme élitiste? Non, car comme beaucoup de choses HIMYM n'arrive pas à atteindre la perfection. Encore une fois, c'est dur de noter une série, et celle ci a l'avantage énorme de garder toute sa cohérence et son homogénéité au fil des saisons. Elle ne perd pas son intérêt, elle ne se mord pas la queue dans un tourbillon infini. Mais elle a pour autant ses défauts, au rang desquelles une identification peut être trop collante à une seule génération, qui risque de la rendre on ne peut plus obsolète dans 10 ans comme Friends l'est aujourd'hui? Peut-être, mais c'est à ce prix qu'elle est aussi géniale justement.
"It was legen... Wait for it... 'ds of the Fall! Legends of the Fall!"
Je te remercierai sans doute jamais assez de me l'avoir fait connaître. ^^ Non seulement c'est le seul sitcom que je puisse regarder sans zapper au bout de deux minutes par ennui ou exaspération, mais en plus quand je commence, impossible de m'en lasser. I love them. HIMYM rules! \o/
RépondreSupprimerThat's true, please do again v__v Me rappelle quand on a commencer à mater, toi et moi on avait qu'une seule peur c'est que l'autre dise "ça suffit comme ça" hahaha XD Hum, j'ai bien envie de me les recommencer depuis le début ^^
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