16 nov. 2011

Reservoir Dogs

Reservoir Dogs

Quentin Tarentino
1992

Film : Américain
Genre : Film de gangsters façon Tarentino
Avec : Harvey Keitel, Michael Madsen





Synopsis

Mr White est sur les nerfs, c'est une mauvaise journée. Mr Brown est mort, Mr Orange a une balle dans le ventre et hurle à la mort, Mr Blonde a la gâchette un peu trop facile au gout de Mr White, et Mr Pink est persuadé que si les flics sont venus foutre leur merde un peu trop tôt, c'est qu'un cave a balancé leur coup. C'est sûr, Mr White n'avait pas prévu une aussi mauvaise journée.
  
Avis

Coup d'essai et coup de maitre, ce premier film de Quentin Tarentino est devenu culte pour nombre de fans du fantasque réalisateur au gout prononcé pour l'excès de violence. Dés la scène d'introduction, les codes de l'univers Tarentino sont présents. Si le spectateur confortablement installé dans son siège de cinéma en septembre 1992 ne le savait pas encore, il avait devant ses yeux les piliers fondateurs du style Tarentino. Gangsters tchatcheurs, rythme effréné, ne serait-ce que dans une simple discussion, et montage incisif.


L'histoire se veut assez basique cependant. Le braquage a foiré à cause d'une balance, qui est la balance? Tarentino nous place alors du point de vue de différent protagonistes avec une vision propre du braquage. Mais le risque aurait été de se répéter et de n'offrir qu'une alternative répétitive de la même histoire. Fort heureusement, à chaque personnage sur lequel se focalise Quentin sa part du fil des évènements, et c'est donc un film à la fois monté dans le désordre qu'on a, mais à la cohérence sans faille du début à la fin.


Porté par des acteurs au talent maint et maint fois éprouvé, le film sert scène culte sur scène culte, où chacune est un régal de style et d'élégance. Les dialogues concoctés par Quentin -Mister Cool- Tarentino font mouche car ils gardent à chaque fois ce sentiment de coller parfaitement à l'univers "grand banditisme".

Bien sûr, il faut adhérer au point de vue du réalisateur sur le crime. A la manière d'un Parrain en son temps, Tarentino idéalise les mafieux et les voyous, respectant les codes de l'honneur (plus ou moins, bien sûr, car chacun de ses personnages a un sens de la morale disons... différent) et la clique qui marche vers la caméra au ralenti dans la scène d'introduction est tout de même un symbole de classe, ce qui va ensuite être récurrent dans le cinéma du réal.





Notation

Réalisation : 9/10

Pour un premier long métrage, on peut dire que Tarentino frappe fort et impose son style. Amateur du cinéma des années 70 (Kill Bill) le genre est à la fois ancré entre la décennie 80's et 90's, mais avec un petit rien de nostalgie qui se dégage de ce film à la réalisation impeccable.

Son : 9/10

Autre aspect majoritaire de la réussite de ce film, sa bande sonore. La BO est une radio spécialisée des années 70, avec son animateur à l'accent sudiste prononcé, et par conséquent, tous les sons ambiance oldies renforçant d'ailleurs cette impression d'intemporalité nostalgique. Autre point fort : les dialogues cinglants qui sont la base de l'intérêt de ce film résonnent comme sifflent les balles et participent énormément à l'ambiance voulue par Tarentino.

Scénario : 8/10

Assez simple de prime abord, il a néanmoins l'avantage de bénéficier d'un montage osé mais diablement efficace, et le film sans temps mort offre révélation et tension d'un bout à l'autre de la pellicule, le tout également très bien écrit, de quoi satisfaire les amateurs.

Interprétation : 9/10

Si on retient en premier lieu Harvey Keitel et Michael Madsen pour sa prestation de Mr. Blonde complétement jeté, la totalité du casting a ce truc qui rend un film culte. Tim Roth, Steve Buscemi ou Lawrence Tierney et tous les autres l'ont, ce truc.

Note générale : 9/10
  
Il est assez difficile d'écrire sur un film comme Reservoir Dogs, car son aura dépasse les mots. Le film fonctionne, et se savoure lorsqu'il est entouré d'une certaines ignorance. Tout le monde aura entendu parler, ou aura peut être même déjà vu la scène de la torture, mais si vous n'avez pas vu le film, il y a dix fois plus que cette scène mythique. Un must-see quoi qu'il en soit.




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