27 févr. 2012

Star Wars Episode III : La Revanche des Sith

Star Wars
Episode III : La Revanche des Sith

George Lucas
2005

Film : Américain
Genre : Saga spatiale mythique
Avec : Ewan McGregor, Hayden Christensen, Natalie Portman






Synopsis

Alors que la guerre fait rage depuis 3 longues années entre des séparatistes de plus en plus nombreux, menés par le comte Dooku et la puissante armée de clones de la République, un raid mené par le général Grievous, second du Comte, a permit à la Confédération des Systèmes Indépendants de capturer le Chancelier Palpatine. Anakin et Obi Wan parviennent à infiltrer le vaisseau où le Chancelier est retenu captif, ainsi qu'à terrasser Dooku grâce à la fougue du jeune chevalier Jedi. Malheureusement Grievous, devenu par concours de circonstance, leader de la rébellion séparatiste, parvient à s'échapper. Alors qu'Obi Wan est chargé d'enquêter dans la bordure extérieur sur l'endroit où se cache Grievous, le Chancelier demande à Anakin d'être son espion au sein du Conseil des Jedi, quand ceux ci lui demandent la même chose à l'encontre de Palpatine. Le conflit est de moins en moins déguisé entre ce dernier et les Jedi qui le soupçonnent de vouloir s'accaparer les pleins pouvoirs à l'issue de la guerre.

Avis

Inutile de dire que l'attente était grande à la veille de la projection ciné de cet évènement. Le dernier épisode inédit sur grand écran. Et rétrospectivement, quelle claque! La première vision donne indubitablement une sentiment de souffle coupé. La seule d'introduction du film donne aux amateurs de combats spatiaux tout leur saoul, puis dans les 20 premières minutes s'enchainent combat au sabre laser, destruction méthodique de droïdes de combat, facéties de Jedi etc etc. Mais le deal du film est tout autre.

Le spectateur qui découvre le film pour la première fois souhaite savoir comment Anakin Skywalker, a.k.a. Hayden Christensen (j'ai failli dire une méchanceté dans le qualificatif que je lui réservais, mais non, soyons fair-play) devient ce monstre sacré des méchants de cinéma, tout de noir étoffé qu'est le prestant Dark Vador, quand dans le même temps le paisible Palpatine devient le vil Empereur.

Une fois encore depuis le début de mes chroniques de la saga, je différencie l'histoire racontée par la trilogie, et le scénario du film. Avec six épisodes, c'en devient presque une mini-série. Quant aux trois concernés par la pré-trilogie ils ont une cohérence qui s'inscrit dans la continuité, et ce troisième épisode en est l'apothéose. Le fait est pour couper court à tout suspens, que malgré le cliffhanger mit en scène dès l'épisode I, ce dernier épisode se révèle un petit peu trop brutal dans sa narration. Entre les batailles spatiales, les affrontements au sabre laser etc, il ne reste plus beaucoup de scènes de dialogues pour conclure la chute vers le coté obscur d'Anakin à l'écran. Dans l'absolu, on comprend le chemin de croix qui le mène à cette extrémité. Malheureusement à l'écran, cela se traduit par deux dialogues avec le futur Empereur, un duel avorté entre celui ci et Mace Windu et... Celui qui doit désormais être connu comme Dark Vador (ou Darth Vader pour les puristes) est prêt à assassiner la galaxie pour la paix et la "démocratie". Si vous parlez d'un dénouement abrupte...

De plus, sans s'attarder de trop sur l'interprétation, elle est encore une fois en dents de scie selon les acteurs, puisqu'Ewan est un Obi Wan plus que parfait, qu'on imagine aisément se transformer en Sir Alec Guiness tel que le personnage apparait dans l'épisode IV. En revanche, Hayden est inexpressif comme jamais, et coté Empire, Ian McDiarmid cabotine avec insistance dans son rôle de Palpatine. Cet aspect qui aurait été le point fort de ce film s'il avait été réussi donne un duo de Sith plus comique qu'effrayant. Et ça, c'est vraiment, mais vraiment dommage. Même Natalie Portman qui était pourtant parfaite dans l'épisode I est ici un peu perdue, n'arrivant pas à retrouver son charisme et sa sensibilité.

En faisant abstraction de ce point, on se retrouve alors néanmoins plongé dans la fantastique imagination de George Lucas. Encore plus riche, que l'épisode II, celui ci nous transporte grâce à des images somptueuses dans un monde débordant d'exotisme et de classe. Costumes, décors, images de synthèse... Là encore le visuel est impressionnant, et on remercie Lucas d'avoir mit en images son univers. Disposant d'un très fort dynamisme, le film compense ses lacunes par des images qui font mouche, mais d'une manière "spectacle" qui prouve que le créateur de la saga est plus un scénariste et un grand esprit créatif, qu'un artiste de l'image. Comprenez moi bien: le film est beau parce que ce qu'il décide de montrer l'est, et non pas parce qu'il sait bien le filmer.

Le fait est que la magie est là, fidèle au rendez-vous. La tension monte au fil du film, et chaque scène tend vers un spectacle plus poignant. Ainsi le traditionnel combat final au sabre laser, présent dans chacun des 6 épisodes est plus être l'un des plus jolis, même si mal monté (Yoda contre l'empereur qui s'intercale au milieu, grossière erreur George, grossière erreur...) et achevé de manière un peu soudaine. Il marque néanmoins les esprits par son esthétisme toute particulière et assurément inédite, entre deux sabres de la même couleur, et des tonds rouges orangés pour le fond. Il n'égalera jamais la classe de Qui Gon contre Darth Maul, mais il a le mérite de présenter un concept très intéressant, si on oublie bien sûr l'ironie du gentil Jedi en blanc immaculé contre le méchant Sith en tenue noire et rouge, pour que le spectateur moyen comprenne bien qui c'est qui va gagner.





Notation

Réalisation : 7,5/10

Encore plus foisonnant que l'épisode II, La Revanche des Siths est un film haut en couleurs, très rythmé avec une plastique nettement marquée. On peut en revanche lui reprocher son montage par moment maladroit. Il s'articule parfois autour d'épisodes qui nous font un peu trop penser à une série télé mixée en film, et ces deux scènes finales coupées en parallèle : le combat entre Yoda et l'Empereur, celui entre Anakin et Obi Wan, mais aussi la naissance de Dark Vador face à celle de Luke et Leia. A mon sens un meilleur montage aurait rendu ces scènes plus fortes sans enlever le lien profond qui unie les séquences bien sûr.  

Son : 8/10

Grandiose, toujours, John Williams remet le couvert dans ce sixième épisode historiquement de la Guerre des Étoiles, provoquant, comme à son habitude une partie considérable de la magie provoquée. Les thèmes sont très enlevés, et font mouche, les bruitages sont immersifs, même si c'est bien entendu loin d'être original. Ça fonctionne. 

Scénario : 7/10

Déjà mentionné quant à sa réalisation, l'aspect épisodique de cet opus tient forcément part à son scénario. En compilant des séquences qui se veulent grandioses et qui s'inscrivent dans l'histoire, les péripéties tendent à être trop distinctes les unes des autres. Là Obi Wan affronte Grievous, ici Yoda part en guerre sur la planète des Wookies, sans oublier la scène introductive du film qui en près d'une demie heure possède tous les éléments d'un épisode de série télé. Mais en dehors de cela, l'histoire, car c'est elle qu'on remet devant dans une saga comme celle ci, est comme souvent superbe. Si la réalisation et la richesse offerte par le scénario empêche de développer l'histoire de manière parfaite et exhaustive, cela n'en reste pas moins une bonne description de la progressive descente au coté obscur d'Anakin. 

Interprétation : 5/10

L'énorme point noir de cet épisode, la déception qui plombe tout un pan de la saga. Déjà moyennement convaincant lors de l'épisode II, Hayden Christensen mais aussi Ian McDiarmid cabotinent allègrement dans les règles de l'art, avec grand renfort de moue boudeuse et de grimaces machiavéliques. Mais en plus de cela, le reste du casting ne parvient cette fois ci pas à rectifier le tir sur l'ensemble, et la pauvre Natalie Portman en devient presque insipide alors qu'elle crevait l'écran dans l'épisode I. C'est toujours facile de dire ça des années après, surtout de la part d'un humble cinéphile qui n'a aucune prétention en matière de dramaturgie ou de réalisation filmique, mais imaginer cet épisode, voir même l'ensemble de la prélogie, avec un casting de monstres sacrés, je n'ose pas imaginer ce que cela aurai engendré. 

Note générale : 7,5/10

Parcequ'il conclue la première partie de l'histoire de cette galaxie lointaine, très lointaine, et qu'il la conclue bien, avec succès, cet épisode est donc un très bon divertissement. Tout y est ou presque. Émotion, qualité visuelle et sonore, belle histoire... Il semble toutefois que certains mauvais choix, dans le casting surtout, collent à George Lucas pour cette saga, ce qui ternie un peu le tableau. Mais aucun souci de ce point de vue la, les couleurs sont suffisamment vives pour passer un très bon moment devant son écran.





"Twice the pride, double the fool!"

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