20 févr. 2012

Star Wars Episode II : L'Attaque des Clones

Star Wars
Episode II : L'Attaque des clones

George Lucas
2002

Film : Américain
Genre : Saga spatiale mythique
Avec : Ewan McGregor, Hayden Christensen, Natalie Portman





Synopsis

Suite au blocus exercé par la Fédération du Commerce à la planète Naboo, mené à l'échec par Obi Wan et Qui Gon Jinn qui y avait laissé la vie, la Fédération, toujours manipulée dans l'ombre par le Seigneur des Siths Dark Sidious, décide de faire sécession et de nombreux systèmes de la République la rejoigne dans l’insurrection. Devant la menace de guerre civile, plusieurs voix s'élèvent pour réclamer une puissante armée, alors que d'autre comme celle de Padmé, ancienne Reine de Naboo devenue sénatrice, plaident pour une résolution pacifique du conflit. Menacée par divers attentats, Obi Wan Kenobi et son padawan Anakin Skywalker sont chargé de sa protection. Anakin est ravi de retrouver celle qui l'avait fait chavirer, mais son amour le torture en réalité plus qu'il ne l'aurai cru. Par ailleurs, il est assujetti à des visions de sa mère mourante sur Tatouine, créant encore plus de souffrance dans son coeur. Maitre Yoda l'avertit: la souffrance mène au coté obscur.

Avis

C'est le premier épisode de la saga filmé entièrement en numérique, avec une incursion désormais quasi constante des images de synthèse. L'effet est à double tranchant. l'univers Star Wars n'a jamais été aussi coloré, aussi grandiose et aussi riche. Presque foisonnant. On comprend aisément l'enthousiasme de George Lucas à l'idée d'enfin pouvoir mettre la moindre de ses idées, le moindre de ses croquis, en images pour faire vivre l'univers qu'il a inventé et imaginé depuis près de 40 ans. Mais le risque qu'il prend, est de rendre un film impersonnel, trop basé sur ses effets spéciaux et non plus tourné vers le scénario.

Le scénario étant justement le point le plus controversé de l'épisode I, Lucas s'est attelé à peaufiner son scénario, et, tout en suivant le fil conducteur de la trilogie initiale, à savoir la machination de Dark Sidious, et le basculement d'Anakin du coté obscur, il propose un film bien écrit et cohérent, où le spectaculaire rejoint l'histoire.

Car il faut l'admettre, on ne pensait pas qu'un épisode de Star Wars dont l'aspect épique était présent dès le IV (donc le premier) puisse l'être autant quand on le découvre pour la première fois en 2002! Tout y est, des combats de chevaliers Jedi, des batailles spatiales, des batailles au sol, des paysages exotiques présentant les 4 coins de la galaxie lointaine, très lointaine, un oeil encore plus poussé sur la fascinante Coruscant, coeur de la République, et le tout dans des tons de couleurs chatoyants.

En réalité cet opus central dans la pré-trilogie l'est au propre comme au figuré. Il constitue sur le plan de l'histoire, le lien entre le jeune Anakin sur Tatouine, et Dark Vador qui fait son apparition à la fin de l'épisode III. De fait, moins manichéen dans son approche du personnage central, il dépeint un jeune padawan surdoué mais arrogant, éprit de doutes et de peurs. Celles là même qui le mèneront au coté obscur. Je vais revenir d'ailleurs sur le personnage d'Anakin et de son interprétation, mais il faut également préciser, tant qu'on évoque le coté central de cet épisode, qu'il l'est également en terme de narration, ET de réalisation. En effet, il esquisse pour la première fois le but réel du complot fomenté par Dark Sidious, et donc lie l'épisode I où on a du mal à voir où Lucas voulait en venir, et le III où la manipulation est clairement énoncée. Enfin sur le plan de sa réalisation, on l'a dit, chatoyante, elle garde une certaine réserve. Les images de synthèses sont magnifiques, mais par toujours bien utilisée, reste qu'elles n'offrent pas encore l'essentiel du spectacle, et heureusement. La conséquence de cette modération relative (dont on se rend compte avec les 10 années de recul sur le film) est que cet épisode parait le plus équilibré en terme de spectaculaire et d'intrigue.

Et dans la qualité de l'intrigue, il y a ce personnage central, seul et unique à être présent dans les 6 épisodes, Anakin Skywalker, dont il est absolument nécessaire de parler. Tout le monde sait qu'il deviendra au terme de la pré-trilogie, l'infâme Dark Vador *thème de la marche impériale*. Si le I montrait un petit garçon blondinet qu'on pouvait caractériser de "bout d'chou", par très intéressant ni en terme de scénario, ni d'interprétation, Anakin dans ce II est donc le plus passionnant. On connait tous son destin, et on meurt d'envie de savoir ce qui l'a motivé à basculer à la violence et au caractère odieux du coté obscur de la force. Si le scénario dévoile ici les premiers éléments, le message passe assez mal face à la prestation d'Hayden Christensen.

Si on peint le tableau d'Anakin à 19 ans, il s'agit d'un jeune homme terriblement sûr de lui car il peut justifier d'une maitrise précoce de la force sûrement due à son taux de midi-chloriens anormalement élevé. Bien que tardive, sa formation lui a permit d'acquérir en dix ans le niveau d'un puissant chevalier Jedi. Comment d'un tableau comme celui là passe-t-on à un grand ado pourri gâté pédant comme celui dévoilé par le film? Deux mots. Mauvais casting. Il n'est jamais facile de caster un jeune acteur d'à peine une vingtaine d'années, et impossible de dire quel acteur de cette génération aurai rempli le rôle. Mais, mais, mais, le résultat est là. Anakin en 2 films réussi le pompon d'être presque aussi insupportable que Jar Jar, alors que son personnage est le plus intéressant, et que c'est lui le protagoniste central des 6 épisodes!

D'où ces quelques regrets en voyant le visage boudeur d'Hayden Christensen supposé jouer la frustration, la colère, la tristesse... Heureusement à ses coté, Ewan Mcgregor est un Obi Wan parfait, qui contrebalance la légère exaspération engendrée par son padawan.

En dehors d'autres petits bémols mineurs, cet épisode II offre beaucoup de divertissement, et n'est donc pas à négliger d'un revers de main comme totalement inutile à la saga. Sans trop pouvoir me prendre au jeu des comparaisons, c'est celui qui me satisfait le plus de la prélogie avec le recul des ans et des nombreux visionnages.





Notation

Réalisation : 8/10

George Lucas n'a rien d'un génie de la caméra, mais grâce aux effets numériques vraiment réussis, le film est très joli. Jamais l'univers Star Wars n'avait montré jusqu'à lors autant de richesse visuelle, et de ce fait n'avait été aussi proche de la vision que voulait lui donner Lucas. Alors, oui, il reste certaines maladresses avec des transitions un peu grossières par exemple entre images de synthèses de C3P0 et R2 et les versions "physiques" avec l'interprète à l'intérieur. Cet épisode reste un des plus réussis, avec un mot d'ordre: épique.

Son : 7/10

Les thèmes habituel apparus dans l'épisode I et ceux de la trilogie initiale sont là, avec leurs variations habituelles selon les circonstances, mais en revanche cet épisode a l'identité sonore la moins nette de la série à mon sens. Pas de morceaux originaux venant ponctuer les événements clés de l'histoire, des bruitages qui eux le sont, et qui sortent enfin du trop commun "piou-piou" mais il n'y a pas autant de magie dans le son de cet épisode que dans les autres.

Scénario : 8,5/10

L'histoire de cet opus balade le spectateur sur de nombreuses planètes, tout en revenant sur Naboo et Tatouine également, afin de créer certains repères. L'histoire quant à elle, continue sur l’avènement de l'Empire et le plan de Dark Sidious, mais il y a derrière ce fil conducteur une histoire et des péripéties bien ficelées, qui font de cet épisode une nette réussite sur le plan de son scénario.

Interprétation : 7/10

Loin d'être une catastrophe, Hayden Christensen mine les efforts des scénaristes pour rendre le personnage d'Anakin très intéressant. Il faut beaucoup de recul pour appréhender Anakin Skywalker sans avoir envie de le baffer au moins dans cet épisode. Heureusement autour de lui, Ewan McGregor ou Natalie Portman réussissent à relever le niveau. Quant à l'immense Christopher Lee, il donne beaucoup de prestance et de classe au Comte Dooku qui n'en manquait pourtant pas initialement.

Note générale : 8/10

L'épisode II redonne beaucoup d'intérêt lorsqu'il sort à la pré-trilogie que la Menace Fantôme avait mal commencé. Réussi sur de nombreux aspects, cet épisode charnière a le mérite d'être équilibré dans son écriture, et dans sa réalisation de haut vol avec des effets numériques concluants. Nettement, la force est avec l'épisode II. 

  



"Only a Dark Lord of the Siths knows our weakness."

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