11 oct. 2011

Alien VS. Predator

Alien vs. Predator

Paul W.S. Anderson
2004


Film : Américain
Genre : Cross-over de la Science-fiction horrifique
Avec : Sanaa Lathan





Synopsis

Charles Bishop Weyland est un magnat de l'industrie mourant. Il rêve de marquer l'Histoire d'une pierre blanche, et de ne pas rester dans les mémoires que comme simple industriel. C'est pourquoi lorsqu'un de ses satellites repère une pyramide mystérieuse aux confins de l'Antarctique, il s'adjoint les services des meilleurs  mercenaires, explorateurs, archéologues et scientifiques du monde pour mener en urgence une expédition dans la structure. Il ne s'attendait cependant pas à devoir affronter deux créatures mortelles.
 
Avis

AVP est un projet controversé. Né de l'imagination des fans des deux sagas, ce cross-over a dans un premier temps été publié sous forme de comic en 1989, où les Yautjas, la race du Predator affrontent des hordes d'Aliens. Dix ans plus tard, c'est un premier jeu vidéo sur PC qui reprend le concept du comic afin de livrer un FPS où l'on peut incarner au choix un Predator invisible doté de gadgets mortels, un Alien extrêmement mobile et rapide, ou un pauvre marine armé d'un malheureux fusil d'assaut, affrontant des couloirs remplis de monstres.

Avec le succès des comics, et du jeu, les producteurs de cinéma voient très vite le potentiel d'un cross-over entre les deux monstres sacrés du cinéma de SF horreur 80's. A la fois excités et inquiets, les fans voient donc en 2004 débarquer dans les salles obscures les deux créatures réunies sous la même pyramide polaire.

Le résultat est... Ambivalent et inégal. Car finalement c'est un épisode plutôt "cohérent" de la série Predator, mais une aberration totale à la franchise Alien. Par ailleurs si ça donne un film d'action sympathique dans la veine des Predators, c'est d'un creux!

Le film pèche par son scénario simpliste, à la fois inspiré d'un jeu vidéo: "niveau 1, joueur 1: ready, go!" et des personnages aussi vides que l'espace inter-sidéral. En fait, le film monte en tension en s'architecturant de manière alléchante, mais s'écroule comme un soufflé une fois dans la pyramide. Les personnages secondaires ne sont pas attachants pour un sou alors leur mort nous indiffère, et l'héroïne se retrouve bien vite face au "boss de fin de niveau", surprise surprise, il s'agit d'une Reine Alien. Pour l'originalité on repassera. Bim boum, plus de boss de fin, suspens qui présage une suite (pourquoi Paul WS? Pourquoi laisser envisager une suite? T^T ) et roll credits.
  
Mais en allant à la pêche aux points sympathique on ne rentre pas non plus complètement bredouille. Et là, le principe même du fait que les gens ont kiffé les comics et les jeux s'impose : voir les Aliens et les Predators se friter. C'est littéralement le nerf de la guerre. On se prend vite au jeu de compter les points, indifférents que nous sommes au sort des barbouzes moches et des têtes d'ampoules qui ont le malheur d'arpenter la pyramide. Mais la classe des 2 monstres fait le reste. Et c'est bien ce qu'on pensait par ailleurs. Le combat s'avère bien au sommet.
  
C'est à peu près tout. Jouissif pendant la demie-heure d'action pure et dure et parce qu'Aliens comme Predators ont un look d'enfer dans le film, il déçoit car il construit une ambiance sur la première partie qui ne se retrouve pas dans la seconde, sacrifiée sur l'autel de l'awesomeness des têtes d'affiche. Un film qui fait dire "mouef".










Notation

Réalisation : 7/10

Pas mauvaise mauvaise, elle construit un climat de tension jusqu'à l'attaque des face-huggers, mais n'arrive pas à sauver les lacunes du scénario. Paul W.S. Anderson n'est pas un réalisateur manchot, mais il doit avoir une addiction au jeu vidéo qui le pousse à vouloir réaliser des films à "niveaux". Event Horizon le sauve un peu, et cet AVP n'est pas non plus moche, mais il n'y insuffle pas de quoi transcender son sujet.

Son : 5/10

On ne peut pas dire que la BO soit folichonne. Par ailleurs si on retient un truc dans ce film, c'est l'horrible accent de certains membres du casting : "yé soui oune italien". Pas un régal pour les oreilles.
  
Scénario : 3/10

Aïe, on touche le fond là. Les Predators sont à l'origine de toutes les civilisations terriennes et ont construit un temple en Antarctique pour y affronter des Predators lors d'un rite initiatique, et bien sûr, des humains s'y précipitent gaiement. WTF?
   
Interprétation : 6/10

Sanaa Lathan est mignonne. Pas mignonne bimbo (ça aurait été con vu qu'elle est en doudoune tout le film) mais mignonne mignonne, et elle joue pas trop mal la mignonne pas bimbo qui se retrouve face à des bêtes méchantes. Lance Henriksen tient son rôle, mais est trop peu présent pour sauver le reste du casting qui s'enfonce dans les clichés et la nanardise.

Note générale : 5.5/10

Un divertissement tout juste moyen, qui n'a pas le mérite d'apporter quelque chose à l'édifice Predator comme le 2 l'avait fait, et encore moins à celui d'Alien dont il s'apparente plus à un lointain cousin issu de germain qu'un véritable opus. Un nanar sympathique en somme qui peut passer entre potes ou lors des longues soirées d'hiver quand tous les "bons" films de la vidéothèque ont été vus et revus 1000 fois.





"Non vedo l'ora di uscire da questo piramide con te, perché mi sto cagando addosso." 
 

 

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