30 avr. 2012

Star Wars Episode VI : Le Retour du Jedi

Star Wars
Épisode VI : Le Retour du Jedi

Richard Marquand
1983

Film : Américain
Genre : Saga spatiale mythique
Avec : Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher






Synopsis

La Rébellion rassemble ses forces. Après l'attaque de l'Empire les rebelles concentre sa flotte pour mener une attaque frontale sur la nouvelle Étoile de la Mort, redoutable station spatiale de guerre, encore en construction, et dont les derniers travaux sont supervisés par l'Empereur lui même. Mais avant de pouvoir mener cet assaut, Luke, Leia et Lando doivent libérer Han du puissant Jabba qui le retient toujours sur Tatouine, emprisonné dans la carbonite.

Avis

Il est difficile à juger cet épisode. C'est l'apothéose d'une saga de légende, et en ce sens, il a une place forcément particulière dans le cœur de tous les fans. Par ailleurs, il oscille entre du bon, du très bon Star Wars, et du moins bon. C'est un épisode complexe avec plusieurs niveaux de lecture par rapport à sa qualité et à sa place.

Le premier tiers du film raconte la quête de Luke et de ses compagnons dans les bras de Jabba the Hutt, pour sauver Han Solo. Péripétie certes indispensable, ce passage du film donne plus l'impression d'être un épisode de série qu'une part entière du film. Si on était habitué à ce qu'il y ait plusieurs histoires différentes derrière la grande saga, celle ci a un caractère tellement singulier car elle a son début, sa fin et pas d'autre implication dans la suite du film si bien qu'elle devient particulièrement déroutante, et on voit 2 films différents.

Par la suite, entre scènes "wtf?" et batailles spatiales épiques, le Retour du Jedi distille néanmoins le quota d'aventures auquel on a été habitués. L'exotisme est au rendez-vous, la lune forestière d'Endor s'avérant propice au sentiment d'intersidéralité dans lequel nous transporte chaque épisode.

Il n'en reste pas moins que Le Retour du Jedi a un côté aigre doux, mi-savoureux, mi-"fait grincer les dents" lorsque, par exemple, on voit la tête ravagée par quelques années d'alcool et de drogue qu'affiche Mark Hammil. La Force est certes puissante dans la famille Skywalker, mais le manque de crédibilité est, semble-t-il passé d'Anakin à son fils. Qu'à cela ne tienne, le reste du casting a relevé un peu le niveau. Même Palpatine ne cabotine pas encore autant que dans la prélogie. Il est vrai qu'il a ses mimiques bien à lui, mais on va dire que ça fait partie du grotesque du personnage.

Toute la force de cet épisode réside en réalité dans le sentiment de conclusion imminente. Luke est un Jedi et part affronter Vador pour l'ultime combat. La Rébellion va elle aussi affronter une dernière fois l'Empire, et de cette bataille découlera le sort de la galaxie.  Quelque part, ce film est la conclusion en apothéose de la saga de 6 films imaginée par George Lucas.

Les révélations sont donc naturellement au rendez-vous, et la lutte entre le Bien et le Mal, plus féroce que jamais. Ainsi la bataille stélaire que se livrent les vaisseaux de l'Empire et ceux de la Rébellion est un moment mythique du cinéma de science-fiction, et vaut à elle seule la peine de s'accorder le plaisir de regarder encore et toujours ce film, qu'on en connaisse par coeur les tenants et les aboutissants, ou non... 









Notation

Réalisation : 7/10

Il y a une certaine classe dans certaines scènes. Lorsque Luke rejoint Vador, ou encore les passages dans le village Ewok. Pour autant, cet épisode VI n'a rien d'un chef d'oeuvre du cinéma de SF, surtout pour un film de 1983 à une époque ou ce genre était en plein boum. Les effets spéciaux ont toujours la classe, ce n'est pas le problème, mais la réalisation a perdu ce petit côté si particulier qui avait valu l'époustouflement du premier épisode.

Son : 8/10

S'il y a un domaine dans lequel Star Wars ne prend pas de rides, il s'agit bien de l'ambiance sonore et musicale. John Williams à la baguette, encore et toujours, avec les grands classiques fidèles au poste, et quelques compositions originales. Un effert a été fait sur les bruitages également pour les rendre de plus en plus "réalistes" et la bataille spatiale de fin ne souffre pas un seul instant du syndrome "piou-piou" une épreuve de force dans ce domaine. 

Scénario : 6/10

Soyons honnêtes, les révélations et le retournement final ne suffisent pas à compenser une écriture apauvrie par son caractère un peu décousu, et le peu de choses à raconter au final. Les scènes d'action sont nombreuses : courses poursuites, affrontements au sabre laser, guerrilla Ewok dans la jungle, mais la minceur du scénario se ressent malgré tout d'un bout à l'autre du film. 

Interprétation : 7/10

Mark Hammil a non seulement prit un coup de vieux, mais il a également le visage attaqué par un tas de substances néfastes à la santé. Sa crédibilité en tant que chevalier Jedi en prend irrémédiablement un coup, et on regrette forcément le fringant fils de fermier de l'épisode IV. Heureusement pour nous, le reste du casting rattrape un peu l'ensemble. Après avoir triomphé dans Indiana Jones, Harrison Ford est un autre homme, brigand au grand coeur plus subtil que jamais.

Note générale : 7/10

Le Retour du Jedi s'essoufle, mais la force de la saga lui redonne la vie. Pas forcément le meilleur SW, cet opus, comme chacun d'ailleurs, porte en lui un caractère mythique qui lui insuffle une aura particulière. Le final, plein d'émotion, l'intensité de la bataille spatiale, les Ewoks, tant de choses qui restent dans le coeur des fans (même si certains trouvent à redire sur les Ewoks, les scélérats!) pour faire de ce Star Wars la fin d'une saga qui a marqué comme aucune autre le cinéma de science fiction.








"It's a trap!"

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